Marché immobilier Genève 2019

Qu’attendre du marché immobilier à Genève en 2019 ?

La fin de l’année 2018 est là et il est donc temps de faire un point sur l’état du marché immobilier à Genève.

En effet, l’année qui se termine a été marquée par deux grosses tendances à savoir une pénurie de logements à louer et une pénurie de logements à la vente.

En sera-t-il de même en 2019 ? Voici quelques éléments de réponse…

 

Le marché locatif genevois va pouvoir souffler un peu !

En 2018, le marché immobilier dans le canton de Genève a particulièrement souffert.

Il faut dire que dans le canton, et encore plus dans la cité de Calvin, une pénurie de logements locatifs et de logements à vendre a été observée.

Selon une récente étude publiée par le Crédit Suisse, il n’existe pas des milliers de solutions pour pallier ces problèmes de logements : seul un boom de la construction dans le secteur de l’immobilier résidentiel apparaît comme une réponse aux difficultés rencontrées par Genève.

Cette hausse du niveau de construction, prévue dès le début de l’année 2019, ne devrait toutefois pas profiter à tous les pans du marché immobilier. En effet, dans les zones de développement situées en périphéries de Genève, c’est le marché locatif qui devrait voir son offre considérablement augmentée en 2019, peu de nouveaux logements étant destinés à la vente.

Néanmoins, en raison du nombre important de dossiers de demandes de logement actuellement en attente, il y a peu de chances que cette hausse de l’offre ait une réelle répercussion sur le prix des loyers. Ils devraient donc rester très élevés, et ce surtout dans l’hypercentre de Genève.

 

Une crise du logement à vendre aux lourdes conséquences

Si la hausse du niveau de construction à Genève va redonner quelques couleurs au marché locatif, les choses s’annoncent beaucoup plus complexes sur le marché du logement à vendre.

L’étude conduite par le Crédit Suisse montre que l’offre de logements à vendre devrait rester très limitéealors même que la demande n’a jamais été aussi importante. En effet, de nombreux ménages helvètes aspirent à devenir propriétaires (découvrir comment acheter en Suisse avec des fonds limités) et estiment que c’est le bon moment pour eux de franchir le pas.

Pour Genève, cette situation est tout bonnement catastrophique puisque si elle ne parvient pas à exploiter son potentiel, elle assiste surtout, impuissante, à un exode massif.

Au cours des dix dernières années, plus de 20 000 ménages se seraient exilés vers la France ou vers le canton de Vaud afin de réaliser un achat immobilier.

Cet exode a de lourdes conséquences pour la cité de Calvin. D’abord, il est possible d’observer un engorgement des transports, la majorité des travailleurs venant de l’extérieur quotidiennement. Ensuite, comme le révèle une étude de la Haute école de gestion genevoise et de l’Université de Genève, l’économie cantonale pâtirait d’un manque à gagner estimé aux alentours de 600 millions de francs, et ce en tenant compte seulement des dépenses de consommation. Enfin, les pertes fiscales seraient également colossales.

Autant dire que tous les voyants sont au rouge et qu’il est temps que des choses changent à Genève, et ce dès 2019. Dans un canton où le taux de propriétaires n’atteint pas les 20% et dans une ville où il dépasse tout juste la barre des 5% (la moyenne suisse se situe autour de 38%), l’intérêt pour la PPE n’a pourtant jamais été aussi fort.

Si on en croit les conclusions de l’étude réalisée par le Crédit Suisse, la sortie de la « crise du logement » à Genève pourrait donc passer par davantage de PPE dans les zones en développement mais, pour l’heure, rien ne dit que c’est cette voie qui va être suivie…

 

Après une année 2018 marquée par une pénurie de logements à Genève, et plus généralement dans son canton, 2019 devrait voir de nombreux immeubles sortir de terre en périphérie.

Toutefois, la nouvelle offre de logements à louer et à vendre devrait seulement permettre de réduire l’exode des ménages vers la France ou vers les cantons voisins.

Autant dire que si les demandeurs de logements devraient plus aisément pouvoir trouver des débouchés, les bailleurs et vendeurs resteront bien les maîtres ce qui signifie que les loyers et les prix devraient se maintenir à des niveaux élevés.

 

Source : bilan.ch