Emprunt à l'étranger

Peut-on faire un emprunt à l’étranger pour financer les 20% de fonds propres ?

Lors d’un achat d’immobilier en Suisse, il est généralement demandé un apport de 20%. Cet apport représente les fonds propres de l’acquéreur et son engagement personnel dans cette acquisition. C’est aussi une sorte de garantie pour l’organisme prêteur que vous disposez déjà d’un minimum de moyens pour acheter. Cependant, ces liquidités ne sont pas toujours disponibles en réserve, notamment, si cette acquisition se fait sur un coup de coeur ou sur une opportunité.

Dans ce cas, quelles sont les autres solutions et, notamment, sera-t-il possible de faire appel à un second emprunt à l’étranger pour cet apport ?

 

 

La nécessité d’un apport de 20% de fonds propres

 

Cette règle a été mise en place par l’Etat, en Suisse, afin de réguler le marché immobilier qui menaçait, dans certaines régions, de voir les prix flamber. En outre, les ménages prenaient cet apport au détriment des fonds de pension et de leur système de retraite. C’est pourquoi une seconde règle a été érigée selon laquelle au moins 10% de la valeur du bien doit provenir de fonds hors 2ème pilier (celui correspondant à la prévoyance professionnelle).

Il faut toutefois prendre conscience que cette règle n’a aucun caractère légal ou obligatoire, elle n’est qu’une incitation. C’est pourquoi il est toujours possible de trouver un organisme qui acceptera un prêt hypothécaire avec un apport personnel de 15, voire de 10%.

 

 

Les moyens de financement de ces fonds propres

 

Un certain nombre d’apports personnels sont ainsi recensés comme les économies personnelles, la vente de ses titres, le rachat ou la mise en gage auprès d’une banque de polices d’assurance-vie, le versement anticipé d’avoirs provenant du 2ème et/ou du 3ème pilier. Avec la restriction que cet apport provenant du 2ème pilier ne doit pas représenter plus de 10%).

Il reste une autre possibilité qui est l’avance d’hoirie (avance sur héritage) ou la donation, voire un soutien financier familial comme un crédit familial à taux réduit ou un prêt sans intérêt et non remboursable.

Dans certains cas, ces apports sont insuffisants, les prêts sur police et/ou sur titres sont encore possibles.

 

 

Le recours à l’emprunt à l’étranger

 

Mais il peut arriver que vous ayez tout intérêt de ne pas piocher dans vos fonds propres ou que vous n’en disposiez pas encore de manière suffisante. Il reste toujours la solution de faire appel à un emprunt à l’étranger qui n’entrerait, alors, pas dans les 80% d’emprunt mais dans les 20% d’apports personnels. Bien sûr, cette solution comporte aussi des limites.

Tout d’abord la banque étrangère voudra, aussi, quelques garanties pour ce prêt qui ne pourra pas être votre acquisition, elle-même déjà hypothéquée par la banque suisse, mais pourra être une caution familiale ou une garantie sur une autre valeur en votre possession.

Vous devrez aussi faire attention à ne pas dépasser vos possibilités financières mais la banque saura vous le rappeler.

Ce recours d’emprunt à l’étranger sera souvent un élément détourné comme en proposent les banques sous forme d’un prêt à plus court terme type consommation. A voir, donc, le taux de ce prêt qui pourrait être moins intéressant.


Articles Similaires :