Le prix de l’immobilier à Genève

Le prix de l’immobilier à Genève

Si l’on en croit la récente étude publiée par UBS début janvier 2016, le prix de l’immobilier sur Genève est encore surévalué. Si, selon eux, certaines grandes villes telles que Londres et Hong-Kong sont à la limite de la “bulle immobilière”, d’autres sont purement et simplement surévaluées. En ce qui concerne Genève, elle se place devant Paris bien qu’elle ait vu baisser ses tarifs depuis 2012 (un recul de 5% a en effet été constaté ces trois dernières années).

 

Dans cet article vous allez pouvoir disposer de quelques données chiffrées concernant le marché actuel. Nous vous expliquerons également pourquoi ces prix ont eu cette tendance à la baisse sur Genève.

 

 

Constatations sur le marché actuel

 

Après avoir connu une hausse régulière des prix depuis le début des années 2000, le prix de l’immobilier fait marche arrière. En effet, avec les mesures de restriction prises en 2012, ces tarifs enregistrent entre 10 à 20% de baisse en un an sur le prix moyen de l’immobilier à Genève. Cela va même plus loin avec jusqu’à moins 35% sur des biens de luxe.

 

En outre, il s’avère que de nombreux investisseurs se voient refuser leurs emprunts, un facteur supplémentaire qui influe sur cette baisse des valeurs immobilières.

 

Malgré ces constats, les prix pratiqués restent encore élevés dans cette grande ville suisse. Genève affiche "les prix réels de l'immobilier les plus élevés de son histoire" selon les économistes d’UBS.

 

 

Les causes de la baisse du prix de l’immobilier

 

Pour expliquer cette baisse du prix de l’immobilier en Suisse, et plus particulièrement sur Genève, il est possible de mettre en avant un élément majeur.

 

Il est dû à ce que l’on appelle le deuxième pilier. Il s’agit de la prévoyance professionnelle qui couvre les risques de décès et d’invalidité de 17 à 24 ans, puis de 24 ans à l’âge de la retraite elle prend également en charge les cotisations pour la rente vieillesse. Dans ce cas, ce sont tous les salariés bénéficiant déjà du premier pilier et gagnant au moins 21.150 CHF par an qui sont concernés. Si ce deuxième pilier pouvait auparavant représenter la totalité des 20% de fonds propres attendus par les banques lors de la mise en place d’un emprunt, il ne peut plus, aujourd’hui, en financer que 10%.

 

 

Le cas particulier de l’immobilier de luxe

 

Cette baisse du prix de l’immobilier sur Genève s’explique enfin, pour l’immobilier dit de luxe, par les pressions exercées au niveau international sur le principe de l’évasion fiscale.

 

Par ailleurs, le franc fort est aussi une raison évidente de cette chute des prix.

 

Ainsi, en partant de ces critères, on comprend bien mieux pourquoi l’immobilier de luxe, à savoir des villas habituellement vendues entre 9 et 20 millions, affichait une baisse d’en moyenne 20 à 25% sur 2014 (chiffres apportés par une étude de Cardis-Immobilier et Sotheby’s International Realty). Cette baisse était en outre particulièrement remarquée sur les communes de Cologny et de Collonges-Bellerive avec un enregistrement de -36% de la valeur au mètre carré.


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