La création de logements

La création de logements : les chiffres, les secteurs

 

Même si un certain repli est noté pour 2016, le marché de l’immobilier en Suisse, en matière de logement, semble devoir rester attrayant. En tout cas, les investisseurs en restent persuadés et sont très largement positifs. S’ils l’étaient à 97% en 2015, ils le sont encore à 91% pour cette année, selon un sondage effectué par Ernst and Young, situé à Bâle, parmi une quarantaine d’investisseurs de ce domaine, représentatifs du marché.

 

 

Les résultats

 

En 2000, la Suisse détenait 1.462.167 bâtiments à usage de logement. Un chiffre qui est passé à 1.642.622 en 2010 et à 1.697.769 en 2014. En ce qui concerne les seules maisons individuelles, pour les mêmes années, l’évolution est de 821.719, puis 945.110 et se termine à 973.819 en 2014. On voit bien le ralentissement de la construction depuis 2010.

Si on prend les seules statistiques de 2014 (celles de 2015 n’étant pas encore établies en ce début 2016), le nombre total de logements s’établissait à 4.289.428 et le taux général de logements vacants à 1,19%. 50.166 ont été construits en 2014, soit 1,16%. Enfin, pour l’anecdote, le loyer moyen est de 1.332 CHF.

 

 

Les perspectives

 

La prévision de ces investisseurs est vers des prix stables, voire en hausse, pour les sites les mieux placés, dans des secteurs attirants ou en développement. Pour ceux moins bien situés ou périphériques, la stabilité des prix est aussi à l’ordre du jour. Leur seule hésitation pourrait venir du locatif où les prix de vente auraient tendance à baisser, mais comme les revenus locatifs resteront bons, ce dernier élément devrait compenser.

D’autant que, avec une Bourse présentant toujours autant de risque et des placements bancaires trop bas pour être intéressants, l’immobilier reste encore l’une des meilleures valeurs refuge.

Et, pour trouver de meilleurs affaires, des investisseurs sont même prêts à se lancer dans certaines opérations immobilières plus risquées, mais pouvant aussi déboucher sur de très belles surprises.

 

 

Les secteurs

 

C’est Zurich qui semble emporter un maximum de sondages pour les perspectives d’avenir en immobilier, aussi bien pour la création de bureaux, de commerces ou de logements.  Bâle vient à la suite, puis Genève mais plus particulièrement pour les surfaces de vente, et enfin Lucerne qui devrait attirer résidentiels et surfaces de vente.

Dans l’ensemble, c’est bien le logement qui a la cote dans les perspectives immobilières.

 

 

Des initiatives originales

 

A la suite d’un référendum organisé par l’ASLOCA (association suisse des locataires), Genève a accepté le principe, en 2015, de la transformation de bureaux en logements. Un faible taux de disponibilité d’appartements (0,4%) et un taux plus important de bureaux vacants (5 à 6%) a incité à prendre cette décision qui devient effective. Une loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d'habitation (LDTR) permettait déjà de le faire, de façon temporaire et avec plafonnement des loyers. Le plafonnement des loyers est ici supprimé et quelques 1.500 nouveaux appartements sont ainsi programmés dans les prochains mois.